Envolons-nous…

Ce poids immense qui nous tire vers le bas, le poids de tout ce qui entrave notre authenticité. C’est une longue chute dans le vide, inévitable… Nous en débarrasser nous rendrait tellement plus légers. Le poids plume. Il suffit d’un léger zéphyr pour nous envoler vers l’azur de notre plein potentiel. Écoutons-le, il nous appelle.

Un nouvel exercice dans le cadre de ma formation. Commenter ce que nous inspire le poème « Venez jusqu’au bord » de Guillaume Apollinaire. Voici mon interprétation spontanée… Un petit délire. Bonne lecture !

« Venez jusqu’au bord
Nous ne pouvons pas
Nous avons peur
Venez jusqu’au bord
Nous ne pouvons pas
Nous allons tomber
Venez jusqu’au bord
Ils sont venus
Il les a poussés
Ils se sont envolés »
(Guillaume Apollinaire)

Ce poids immense qui nous tire vers le bas, le poids de tout ce qui entrave notre authenticité. C’est une longue chute dans le vide, inévitable… Nous en débarrasser nous rendrait tellement plus légers. Le poids plume. Il suffit d’un léger zéphyr pour nous envoler vers l’azur de notre plein potentiel. Écoutons-le, il nous appelle.

La peur de l’inconnu. Ne pas sortir de sa zone de confort. Changer de travail, se libérer d’une relation toxique, déménager à l’étranger… Changements physiques, géographiques, séparations et ruptures (conventionnelles et pas que…) Beaucoup en en très peur. D’autres le font en espérant que cela résoudra tous leurs problèmes existentiels. On part vivre dans un pays lointain, on refait sa vie de couple ou on lance une activité professionnelle indépendante. On poursuit un rêve. Mais à un moment on se dit que nous pourchassons un rêve impossible. Les mêmes problèmes reviennent. Problèmes avec les clients ou les fournisseurs, crises de couple, la neige qui tombe et non plus la pluie…

Aller de l’avant ? Oui.
Changer ? Oui.
Évoluer ? Oui.

Mais avant de changer d’appartement, de pays, de femme ou de statut salarial…

Sortir de sa zone de confort mentale.
Prendre le risque de penser autrement.
Autrement que l’enfant que nous étions.
Autrement que nos parents nous l’ont appris.
Autrement que la majorité nous impose.

Sortir de sa zone de confort mentale.
Ne plus s’encombrer avec ce qui ne nous donne pas les ailes, mais qui nous les coupe.

Sortir de sa zone de confort mentale.
Assumer qui on est vraiment, avec nos forces et nos faiblesses.

Sortir de sa zone de confort mentale.
Quitter la sécurité des idées reçues.

Sortir de sa zone de confort mentale.
Oser la liberté de penser autrement que nous l’avons fait pendant 30, 40, 50 ans ou plus.

Sortir de sa zone de confort mentale.
Accepter et assumer le poète, l’artiste, le voyageur, le père au foyer, le bon-vivant… qui sommeillait en nous pendant tout ce temps et qui veut enfin se faire entendre.

Au pays lointain dont vous rêvez, les gens ne se prennent pas la tête.
Oui, mais vous qui voulez y vivre, pourquoi vous prenez-vous la tête ?

Avec ma nouvelle compagne, je serai enfin très heureux.
Oui, mais si tu es incapable d’être heureux tout seul, comment veux-tu vivre heureux avec elle ?

Quand je serai indépendant, je n’aurai plus à supporter le chef et les collègues mécontents.
Oui, et comment tu diras « oui » avec le sourire aux lèvres à un client difficile ?

Alors oui, nous avons tous peur d’accepter l’idée que ce ne sont ni les situations dans lesquelles nous nous retrouvons ni les gens que nous côtoyons qui posent problème. Accepter l’idée que le « problème » est en nous. C’est notre façon de voir les choses, notre façon de penser et de réagir, nos schémas mentaux qui ont besoin de souplesse et de renouveau. Il n’est jamais trop tard pour réaliser la mission pour laquelle nous sommes venus au monde, il faut juste s’asseoir sur la falaise et découvrir la beauté des nouveaux horizons.

Prendre son envol. Vos amis vont vous critiquer, certains rejeter.
Prendre son envol. Vos proches ne vont pas vous comprendre.
Prendre son envol. « Tu es devenu fou ! Tu vis dans un rêve ! »

Tout le monde n’a pas la chance de le prendre.
Tout le monde n’a pas l’audace de le prendre.

S’approcher du bord, c’est croire en soi.
S’approcher du bord, c’est avoir confiance en ses capacités.
S’approcher du bord, c’est prendre le risque.
Le risque non de chuter, mais celui de s’envoler.

Et là, tout se remet en ordre. Le chaos disparaît.
Le ciel étoilé apparaît. C’est votre lune.

Et ce n’est plus un envol léger.
C’est une fusée !

S’il ne vous restait qu’une année à vivre, comment la vivriez-vous ?
Iriez-vous sur la falaise ?

Moi, j’ai très peur de la hauteur, cela me donne le vertige, mais cette peur n’est rien à côté de l’envie de déployer mes ailes…

***

Je pars quelques jours, très belle semaine…

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