Si vous aviez la possibilité de changer un seul souvenir de votre enfance, ce serait lequel ?
« Kochana mamo gdy będę duży/ Ma maman chérie, lorsque je serai grand To Ci przywiozę wielbłąda z podróży » Je t’amènerai d’un voyage lointain un beau chameau
« C’est comme un mur de Berlin en plein milieu de la chambre C’est la neige au mois de juin, la canicule en décembre Y a plus de sol sous nos pieds, plus qu’un fil qui nous supporte Est-ce que tout va s’écrouler si l’un claque la porte ? » (« On se sait par cœur », Calogero)
I can hold my breath I can bite my tongue I can stay awake for days If that’s what you want Be your number one I can fake a smile I can force a laugh I can dance and play the part If that’s what you ask Give you all I am I can do it, I can do it, I can do it (Christina Perri, « Human« )
À mes parents, un grand merci pour l’éducation et tout l’amour qu’ils m’ont donnés.
« Je me bouche les oreilles comme un enfant Quand ce que tu dis ne veut rien dire Je fais bla bla bla Je baisse le son quand tu parles Parce-que si mon cœur ne suffit pas à l’arrêter Je trouve un moyen de te faire taire Je fais Bla bla, bla bla bla… »
« Notre influence grandit au moment où un rêve futur se transforme en une action présente. » (Steve Chandler)
Épidémie. L’annonce du confinement. J’ai une bouffée de chaleur à l’idée du cauchemar qui m’attend. J’entends ce que disent et répètent les médias, mais je ne veux pas y croire. Ce n’est pas possible. Je ne peux pas rester enfermée de longues semaines avec lui, sous le même toit, dans une ambiance anxiogène. J’essaie de me calmer. Il faut agir. Et vite…
« On est de son enfance comme on est d’un pays. » (Antoine de Saint-Exupéry)
Dimanche matin, il fait beau. Le printemps a frappé à notre porte depuis quelques jours. Je suis radieuse. Mon cœur est rempli de bonheur. Aujourd’hui nous irons à la fête foraine, ma grande sœur, moi et notre papa.
« J’ai tout ce qu’il me faut ici avec moi : j’ai de l’air dans les poumons et quelques feuilles blanches pour travailler. J’adore me réveiller le matin sans savoir ce qu’il va m’arriver, qui je vais rencontrer, où je vais échouer. Il y a quelques jours, j’ai dormi sous un pont ; et aujourd’hui je suis ici, sur le plus grand navire du monde, à boire du champagne en de si bonne compagnie. Je pense que la vie est un don et je ne veux pas la gâcher, on ne sait pas quelle donne on aura le jour suivant. On apprend à accepter la vie comme elle vient pour que chaque jour compte. » (Film « Titanic », Jack)
La panique à bord. Le Titanic a commencé à couler.
« T’ai-je déçu ou laissé tomber ? Devrais-je me sentir coupable Ou me laisser juger par des juges injustes ? Car j’ai vu la fin de notre histoire Avant même qu’elle commence » (« Goodbye my lover », James Blunt)
Un an plus tard. Une très longue année. Tout ce chemin parcouru pour comprendre ce qui s’était passé. Pour me relever. Pour me retrouver…
Quelles que soient nos origines, quelle que soit notre personnalité, n’importe nos aspirations et projets. Tout le monde rêve d’amour. À n’importe quel âge.
Et qui dit amour, dit enfants et relations intergénérationnelles.
« Longtemps j’ai coché des cases, avec plaisir. De jolies petites cases, bien carrées, bien déterminées. Je n’ai pas eu besoin d’établir la liste des items ; nous la connaissons tous instinctivement, elle est dictée par l’inconscient collectif. J’avais donc une idée précise de tout ce qu’il me fallait pour être heureuse. » (« Une journée particulière », Anne-Dauphine Julliand)
Le mois de décembre s’annonçait extraordinaire, festif, étincelant.
« J’aime bien la galette Savez-vous comment ? Quand elle est bien faite Avec du beurre dedans. »
Ça y est ! Mon fils aîné a 8 ans. Il nous a fait voir de toutes les couleurs en décembre, mais je vous en parlerai une autre fois. Huit ans donc. L’âge intellectuel d’environ 11 ans. L’âge émotionnel à peu près égal à celui de son petit frère de 5 ans. Bon j’exagère peut-être un peu, quoique…
Avant le divorce était le « privilège » des hommes, comme beaucoup d’autres privilèges. Les temps ont changé, mais les chers messieurs n’ont toujours pas compris et semblent toujours tellement abasourdis lorsque c’est la femme qui a le courage, l’audace de dire STOP. Pour eux c’est la fin du monde…
« Bien sûr mon amour on peut chavirer Bien sûr comme toujours dans les virées Bien sûr mon amour mais on sait nager On s’aime si fort ensemble on va gagner » (« Bien sûr », Jean-Louis Auber)
Nous avons eu deux mariages. Un mariage civil en France début juin et un mariage religieux dans mon pays natal fin août. Deux robes. Deux cérémonies. Deux réceptions. Et à chaque fois… de la pluie.
« Douce rose du désert Cette mémoire de l’Eden nous hante tous Cette fleur du désert, ce parfum rare Est la douce ivresse de la chute » (”Desert Rose”, Cheb Mami feat. Sting)
Quel petit garçon n’a jamais rêvé d’être pirate ? J’en connais un. Voici son histoire, à quelques détails près…
« Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. » (« On ne badine pas avec l’amour », Alfred de Musset)
Décembre 2018. J’ai lancé le blog il y a un mois. Quelques lectrices commencent à m’écrire pour me confier leurs problèmes de cœur ou me demander des conseils. Je leur réponds. On discute. On se comprend entre femmes et mamans.
« Si vous êtes fatigué(e), ce n’est pas parce que vous avez fait trop de quelque chose. C’est parce que vous n’avez pas fait assez de quelque chose qui vous illumine de l’intérieur. » (Alexander den Heijer)
Connaissez-vous ces réceptions et dîners festifs au cours desquels à un moment quelqu’un vous demande « Et toi, tu fais quoi dans la vie ? » Certains se mettent à raconter avec fierté tous les détails de leur vie professionnelle. D’autres se taisent car ils n’ont pas envie de parler encore boulot, ou pour d’autres raisons…
« Établir la Paix durablement est le travail de l’éducation. La politique ne peut qu’éviter la Guerre. » (Maria Montessori)
Il y a 101 ans mon pays retrouvait son indépendance. Une nation forte dans le passé, placée centralement dans l’Europe, affaiblie à cause des conflits internes, à la merci des ses voisins envieux et effacée de la carte de l’Europe pendant 130 ans.
« Ce que vous devez faire à présent c’est rêver. Avant qu’une chose ne se produise dans le monde, elle doit tout d’abord se produire dans votre esprit. » (Anthony Robbins)
« Alors ce blog, tu l’écris ou pas ? » Quelle connerie d’avoir parlé de mon idée de créer un blog éditorial pour femmes à une personne de mon entourage proche. Maintenant elle n’arrête plus de me mettre la pression. Les beaux parleurs, certes il y en a ! Elle doit croire que j’en fais partie.
« L’adulte grave dans la mémoire de l’enfant, absolument comme un burin incise dans la pierre. » (Marie Montessori, « L’enfant. »)
« Maman ! Mon nouveau maître est le plus extraordinaire maître au monde ! » – s’exclame mon fils aîné que je viens de récupérer à l’école, en plein mois d’octobre. Son visage et rayonnant. La chaleur envahit mon esprit et mon corps. C’est le feu d’artifice dans mon cœur. Je suis heureuse pour mon fils et très fière de moi.
La sécurité routière est l’un des sujets qui me tiennent à cœur. Je partage avec vous ce texte coécrit avec mon fils de sept ans à l’occasion d’un concours organisé par notre ville en mars dernier.
Ma maman dit que notre ville est un paradis des petits…
« Aimer, c’est réussir à donner à l’autre confiance en lui. » (Martin Gray)
Encore ce même cauchemar qui revient régulièrement : je conduis une voiture dans un bouchon et j’en ai marre de ne pas pouvoir avancer. Sans parler de cette sensation de ne pas avoir vraiment le contrôle sur ma vie… J’abandonne le véhicule pour continuer à pied. Ouf.
“Les problèmes sont des opportunités en vêtements de travail.” (Henry H. Kaiser)
Avril 2018. Pâques. Je ne me rappelle plus ce que je faisais. Je jonglais certainement entre les obligations familiales et les révisions, en jouant à la Wonder Woman. Puisque ce n’est pas grand-chose de reprendre les études à quasiment 40 ans, surtout lorsqu’on ne travaille pas…
“Le treizième travail d’Hercule : trouver un emploi.” (Roland Topor)
Ça y est, mes deux années de chômage s’achèvent bientôt. Toutes ces grasses matinées. Les séries policières à gogo. Les vacances à volonté sans me préoccuper de quoi que ce soit. Puisque je ne travaille pas et en plus on me paie pour ça…
« Si tu vas en guerre, prie une fois ; si tu vas en mer, prie deux fois ; si tu vas en mariage, prie trois fois. » (proverbe polonais)
C’était il y a un an, mon petit frère allait se marier en septembre, il avait enfin trouvé celle qui allait devenir sa femme, après différentes relations plus ou moins longues et plus ou moins réussies…
« Alors cette fille, vous la faites ou pas ? » mon père me pose cette question à chaque fois que je retourne dans mon pays natal. Il me la pose à chaque fois que je l’appelle. Je l’appelle rarement.
Je souris. Je lui réponds en rigolant que je n’arrête pas de prier pour en avoir une. Que je prie Dieu, que je prie Allah, que je prie Bouddha, même Zeus. Ce n’est pas cela qui le découragera de me la reposer à chaque fois qu’il me verra ou aura au bout du fil. Même lorsque j’aurai 60 ans, s’il est encore en vie…
« Ma mère m’a élevé pour être un féministe. Mon frère et moi, elle nous mettait en garde contre cette culture qui peut décrire les femmes comme des objets. » (Joseph Gordon-Levitt)
Je ne suis pas agoraphobe, mais parfois j’en ai vraiment marre, ras-le-bol, ras-le-cul. A peine rentrée des vacances et je me fais déjà accoster dans la rue par un gros connard. Je n’aime pas la vulgarité, mais face à la vulgarité je peux devenir très grossière…
« – Notre famille se désagrège et c’est tout ce que ça vous fait ? – Ouais, ça me fait de l’air, tu peux pas savoir ! « (film « Le premier jour du reste de ta vie »)
« Je t’ai regardé mourir Je t’ai entendu pleurer Chaque nuit dans ton sommeil J’étais si jeune Tu ne voyais que ta souffrance Et maintenant je pleure au milieu de la nuit Pour la même foutue raison ! » (« Because of you », Kelly Clarkson)
Ce soir je suis fatiguée, si fatiguée. Fatiguée de me battre, fatiguée de toujours lutter pour que les choses aillent bien et que ma famille ne coule pas. J’ai l’impression que si je m’effondre tout va s’effondrer autour de moi…
« Maman, c’est bon, je raccroche, mes copains m’attendent ! » – « D’accord. À dans une semaine mon chéri. Je t’aime très fort ! »
C’est l’anniversaire de mon mari, il a 40 ans aujourd’hui, deux mois après moi. Un appel de notre fils aîné qui est parti en colonie il y a dix jours. Il l’appelle du téléphone de son animateur pour souhaiter joyeux anniversaire à son papa. Sa voix est très enjouée, il a l’air vraiment épanoui et heureux. Cela fait un bon moment que je ne l’ai pas senti aussi bien dans sa peau et dans sa tête.
“Le plus beau voyage est de se prouver sa liberté.” (auteur inconnu)
J’ai bien dormi. Cela faisait longtemps que je n’avais pas dormi aussi bien. Coucher minuit. Lever trois heures. Taxi quatre heures. Enregistrement cinq heures. Embarquement six heures. Décollage six heures trente. Trois heures de vol à moyenne et basse altitude. Les paysages sont magnifiques. Atterrissage neuf heures trente…
Ça y est, c’est l’été. Mon ainé est parti en colo hier matin. Et le cadet aura cinq ans demain, je lui ai concocté un programme bien rempli à cette occasion.
Mais ce jeudi matin je l’ai déposé au centre de loisirs, comme tous les jours du mois de juillet, il commence à s’y faire, il commence à apprécier, même si à la base ce n’était pas gagné…
« Si tu pouvais m’entendre, je dirais que nos empreintes ne s’effacent jamais des vies que nous avons touchées. » (Citation du film « Remember me »).
Pour moi c’était un jour comme un autre. J’étais entourée d’autres enfants, nous partagions tout : la nourriture, l’école, les punitions, les récréations et les vêtements bien souvent. Je ne savais que me battre avec les autres enfants étant déjà une vraie rebelle.
Quarante ans ma chère J. Cela se fête et je suis ravie que tu les célèbres avec tes amis et amies. Je suis touchée d’en faire partie.
Lorsque je t’ai demandé ce que je pouvais t’offrir, tu m’as répondu “quelque chose de ta création”. J’ai cru entendre un écrit. Un vœu de star ! À ma connaissance celui qui a demandé cela à ses amis fut Philippe Starck pour son mariage.
« Les gens tombent amoureux de façon étrange Peut-être juste le contact d’une main » (“Thinking Out Loud”, Ed Sheeran)
Je croyais que la pire des tempêtes était derrière moi. Je n’ai pas succombé à la tentation, à cette passion qui me dévorait de l’intérieur pendant quasiment un an. Un an de lutte acharnée…
« J’en vois des qui se donnent Donnent des bijoux dans le cou C’est beau mais quand même Ce ne sont que des cailloux Des pierres qui vous roulent Roulent et qui vous coulent sur les joues J’aime mieux que tu m’aimes Sans dépenser des sous » ( « J’envoie valser » , Zazie par Angelina, The Voice Kids 2017)
Il y a dix ans, je venais de me marier.
J’avais une collègue plus âgée, très belle femme, brune, bien foutue, extrêmement sûre d’elle, qui savait se mettre en valeur physiquement et se vendre professionnellement. Elle avait environ 45 ans, un fils pré-ado et était divorcée…
A m’asseoir sur un banc cinq minutes avec toi Et regarder les gens tant qu’il y en a Te parler du bon temps qu’est mort ou qui reviendra En serrant dans ma main tes petits doigts (« Mistral gagnant« , Renaud)
Nous sommes en plein milieu de la semaine. Il est sept heures trente du matin, je suis à la bourre et je dois préparer le petit déjeuner pour mon fils cadet. Mon mari s’apprête à partir au travail, et sur son chemin il déposera notre fils aîné à l’école. Mon cadet fait son apparition, il est très pâle. « Oh mais qu’est-ce qui t’arrive mon chéri, tu ne te sens pas bien ? Habille-toi vite on va passer à table. » Je prononce toutes ces phrases en mode mitraillette. « Je viens de vomir maman », répond-il.
« Certains aiment la facilité Alors que d’autres aiment mener une vie dure Mais personne ne doit aimer cette vie De la même façon que toi » (« Do what you do », Pink)
Je repense aujourd’hui à cette conversation que j’ai récemment eue avec une femme rencontrée au parc. Nous étions témoins d’une situation plutôt classique : une maman de quatre enfants, visiblement fatiguée et pressée de rentrer à la maison, a demandé gentiment pour la énième fois à son fils cadet de ne pas grimper sur un arbre. L’enfant n’écoutait pas et faisait ce qu’il voulait. Sa mère s’est énervée et a fini par lui crier dessus. Suite à cela ma voisine de banc a fait une remarque désagréable à cette femme et une dispute a éclaté…
J’aimerais être deux. Exister en deux exemplaires identiques. Mener deux vies parallèles. Avoir un clone.
Moi numéro un se consacrerait entièrement à ce qu’elle a de plus cher, à ses enfants. Mon rêve depuis toute petite, le sens de ma vie. Ce qui rend mon quotidien riche et mouvementé. Celle-ci pourrait passer des nuits blanches sans avoir peur de ne pas être en forme au travail, ou prendre du poids sans craindre de ne plus rentrer dans son tailleur ou uniforme…
« Toujours autant d’pluie chez moi Toujours autant d’pluie chez moi » (« La pluie », OrelSan & Stromae)
Une autre bonne nouvelle est tombée aujourd’hui. Notre fils ainé a été admis pour une colonie d’été du CE de l’entreprise de son papa. Thème de la colonie : équitation, kayak, découverte de la nature. Trop bien !
« C’est long à élever, un père » (Christine Latour)
Papa, Te rends-tu comptes ? Il a fallu attendre que j’aie quarante ans pour utiliser ce mot “papa” pour te parler. Cela fait trente-sept ans que tu as choisi de sortir de ma vie…
« Ne dites pas que ce garçon était fou Il ne vivait pas comme les autres, c’est tout Et pour quelles raisons étranges Les gens qui n’sont pas comme nous, ça nous dérange » (« Il jouait du piano debout », France Gall)
J’ai donc écrit un mot à la maîtresse de mon fils, suite aux plaintes répétitives de ce dernier. La maîtresse a mal pris (mal interprété ?) le petit mot. Et voilà le problème déplacé. On ne parle plus du mal-être du petit garçon, mais du mécontentement de la maîtresse. Il va falloir que je m’excuse…
Ce poids immense qui nous tire vers le bas, le poids de tout ce qui entrave notre authenticité. C’est une longue chute dans le vide, inévitable… Nous en débarrasser nous rendrait tellement plus légers. Le poids plume. Il suffit d’un léger zéphyr pour nous envoler vers l’azur de notre plein potentiel. Écoutons-le, il nous appelle.
Un nouvel exercice dans le cadre de ma formation. Commenter ce que nous inspire le poème « Venez jusqu’au bord » de Guillaume Apollinaire. Voici mon interprétation spontanée… Un petit délire. Bonne lecture !
« Moi aussi j’ai une fée chez moi Depuis mes étagères elle regarde en l’air La télévision en pensant que dehors c’est la guerre Elle lit des périodiques divers Et reste à la maison À la fenêtre, comptant les heures » (« Fée », Zaz)
J’ai découvert ce blog par hasard, en cherchant une information sur Internet. Je le trouve très intéressant, et aussi le fait de pouvoir y contribuer avec nos histoires. Voici la mienne.
Il suffit de peu. Il suffit de pas grand-chose. Il suffit d’une simple gaufre…
L’annonce lui a été faite, je veux le quitter. Il sait que j’ai quelqu’un, il ne sait pas qui. Je souhaite me séparer, mais veux garder des relations cordiales avec lui, pour les enfants.
« Attends, et tu seras guéri. Que demandes-tu davantage? » (Julie ou La Nouvelle Héloïse, Jean-Jacques Rousseau)
Je n’ai même pas une photo de lui, mais je me souviens parfaitement de son visage. Quand je ferme les yeux, je peux entendre sa voix. Et je garde toutes ses lettres manuscrites qu’il a écrites avant que je rencontre mon futur époux. Et aussi celles qu’il m’a écrites après. Toutes sauf une…
Je n’aurais pas pu choisir plus banale comme citation pour commencer ce nouveau texte. Oui, banale, mais aussi intemporelle et surtout indéniable. À force d’épuiser ses ressources physiques, le mental disjoncte à un moment ou un autre…
Aujourd’hui les problèmes restent derrière la porte…
La semaine dernière, j’ai commencé une formation de coach de vie et de développement personnel. 1er devoir à réaliser chez soi : apprendre à cultiver la pensée positive pendant une semaine. Pensée positive, what’s that ?
« Rappelle-moi mes rêves les plus fous Rappelle-moi ces larmes sur mes joues Et si j’ai oublié, combien j’aimais chanter »
(« Si jamais j’oublie », Zaz)
La maîtresse de mon fils aîné a mal pris le mot que je lui ai écrit dans le cahier de liaison hier soir. J’étais sous l’emprise de l’émotion. Pas de mon émotion à moi, je sais très bien gérer mes émotions. De l’émotion de mon fils. J’ai toujours du mal à prendre du recul lorsqu’il s’agit du bien-être de mes enfants. Comme toute maman…
« Qu’est-ce qui se passe Quand on est lasse Quand le cœur a perdu ses couleurs »
(« On traverse un miroir », Céline Dion)
Je me lève tôt comme à mon habitude. Les habitudes sont devenues précieuses, mes bouées de sauvetage. Me raccrocher sinon au passé où tout allait bien, à la normale.
Ma meilleure amie va se marier et m’a demandé d’être témoin à son mariage. Quel honneur ! Je suis heureuse pour elle et ravie de sa demande…
Je sors avec mon copain marocain depuis bientôt un an. Je prends le car pour le rejoindre en Belgique à chaque fois que j’ai quelques jours fériés à la fac. Chez lui je passe des heures à lire des bouquins du programme de mon cursus littéraire et réviser pour mes examens, mais l’essentiel est d’être à côté de lui, sa présence me motive et m’inspire…
Fin des études. Remise des diplômes. Fierté. Enthousiasme. Bonheur. Stage. CDD. CDI.
Il est quatre heures du matin, je n’arrive toujours pas à m’endormir et je suis angoissée. Une sorte de boule me serre au niveau du plexus solaire. Encore trois heures et je devrai me préparer pour aller travailler. Je n’en ai aucune envie. Je déteste mon travail…
Lorsque j’étais dans mon pays, je n’ai pas fait le permis de conduire car mon père insistait trop que je le fasse. Je ne fonctionne pas avec la pression extérieure, imposée par les autres. La motivation doit venir de moi-même, l’envie doit être là, la passion. Et il est sûr que les voitures sont loin d’être ma passion numéro un et le seul aspect utilitaire d’avoir le permis ne me suffit pas…
« Maman s’il te plaît arrête de pleurer, je ne peux pas supporter ce bruit Ta douleur est douloureuse et ça me déchire J’entends des verres se briser alors que je m’assois sur mon lit J’ai dit à papa que tu ne pensais pas toutes ces choses horribles que tu as dites » (« Family Portrait », Pink)
Quelques années en arrière, je suis une jeune mariée, mais je n’ai pas encore d’enfants. J’essaie de tomber enceinte, cela ne marche pas. Une collègue d’un autre service, avec qui je travaille de temps en temps et ce jour-là nous avons un point d’avancement, n’a pas l’air très en forme. Nous ne sommes pas du tout amies, ni même copines, mais je lui demande ce qui ne va pas. Elle m’annonce qu’elle va divorcer…
« Bienvenue dans ma stupide vie Maltraitée, égarée, incomprise Miss « moins que rien » Ça ne m’a jamais ralentie Fautive, dévalorisée, sous-estimée Regarde, je suis toujours là… » (« Fuckin’ Perfect », Pink)
« Comment peux-tu être heureuse sans être toujours casée à trente-neuf ans, tu n’as pas envie d’avoir des enfants ? » Combien de fois ai-je entendu cette question ?
« J’en aurai fait de ces détours Où tant de bonheurs tournent court Et peu importe la distance Entre la joie et la souffrance »
(« Ma liberté contre la tienne », Patricia Kaas)
Tic-tac, tic-tac. Je rencontrerai mon futur époux sous peu, dans des circonstances houleuses, mais je ne le sais pas encore. Les aléas de la vie. Le hasard ? Le destin ? Certainement un peu des deux…
« J’ai bouclé mes bagages car je pars aujourd’hui. J’aime te regarder quand tu dors. Je n’ose pas te réveiller pour te dire au revoir… » (« Armageddon »)
Pourquoi je me retrouve encore dans un p… d’avion ?! Je ne supporte pas l’avion !
« Maman, qui est ce monsieur ? » demande ma fille pointant de son index le cliché qui est tombé d’un vieux bouquin mis sur la pile « à donner & recycler ».
Je rougis. « Euh, c’est un ami. Nous nous sommes connus il y a très longtemps ». – « Ah, ok » répond ma fille et part jouer dans sa chambre…
J’ai quinze ans. Une copine, elle majeure, me propose de partir en juillet dans la montagne pour faire de la randonnée avec son copain et un cousin à lui…
Sac-à-dos, pas des plus légers à l’époque, sac de couchage. Baskets à peu près confortables. J’ai toujours eu une âme d’aventurière. L’idée me plaît énormément. J’ai l’habitude de partir en colonie et en classe verte depuis l’âge de cinq ans, mais un voyage improvisé en pleine nature, je n’en ai jamais fait ! Normal vu mon jeune âge.
J’ai trente-neuf ans, deux enfants et j’ai décidé d’être heureuse.
En apparence j’ai tout pour l’être, mais la réalité est toute autre. Je me suis mariée très jeune et par amour que je croyais naïvement éternel. Mais très tôt mon mari a commencé à me tromper.
« Un cadeau du ciel Pour le meilleur, le pire, n’importe où Et je ne laisserai personne te faire du mal Au point que tu pleures, Jamais »
(“Again”, Lenny Kravitz)
J’ai eu vingt ans au mois de mai. Je suis étudiante en langue et lettres françaises dans un pays de l’Europe de l’Est et je pars en Belgique pour passer un été dans une famille d’accueil afin de parfaire ma langue française…
« C’est moi qui t’ai suicidée Mon amour Je n’en valais pas la peine Tu sais Sans moi tu as décidé Un beau jour Décidé que tu t’en allais »
(« Sorry Angel », Serge Gainsbourg)
Nous avons fait ce qu’il ne fallait pas faire, ce que nous n’aurions pas dû faire au nom de la fidélité promise pour moi officiellement, et devant témoin pour lui tacitement…
Onze ans que nous nous connaissons, bientôt six ans de mariage, des enfants, une belle maison. Un mari qui fait baver toutes les femmes qu’il croise sur son chemin. Je n’ai qu’à gérer ma petite famille, pas de contraintes financières.
La dernière période dans l’entreprise est cauchemardesque. Après ce fameux trente-et-un décembre où j’ai décidé de puiser au plus profond de moi pour retrouver le bonheur au sein de mon foyer. Où j’ai décidé de renoncer à la passion qui ne me menait à rien…
« Te regardant nue Dans une chambre d’hôtel à Vegas Je t’aime, mais je déteste ça Et nous ne pouvons le dire à personne » (« Don’t Give Me Those Eyes », James Blunt)
Mais parfois il arrive que le pardon ne soit plus possible ou que les fondements d’une liaison ne soient plus là. Et la rencontre fortuite se transforme en quelque chose de plus sérieux…
« Et il n’y a aucun sacrifice Juste un simple mot Ce sont deux cœurs qui vivent Dans deux mondes séparés »
(« Sacrifice », Elton John)
Nous attendons notre deuxième petit garçon. Une opportunité s’est présentée, avant cette nouvelle grossesse, d’investir dans un appartement neuf dans la ville où nous étions déjà propriétaires depuis quelques années. Un appartement neuf acheté sur plan…
Propriétaires d’un appartement acquis en indivision avec mon ami, devenu le père de mes enfants, puis mon mari, nous souhaitions séparer les toilettes de la salle de douche grâce à l’achat d’une partie commune, et agrandir également et rénover la salle d’eau. Un joli projet d’avenir, de quoi ressouder notre mariage…
« Le courage, c’est de comprendre sa propre vie. Le courage, c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille. Le courage, c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel. » (Jean Jaurès)
« Maman, est-ce que les princesses divorcent » ? Demande mon fils ainé, il aura bientôt cinq ans. C’est la période où je ne vais pas très bien, il a dû ressentir quelque chose. Je reste bouche bée. Que lui répondre ? »
Nous sommes quelques mois après notre mariage. J’ai toujours voulu avoir des enfants, depuis que j’étais petite fille. J’en parle à mon mari. Il est d’accord. Il me suit toujours dans tous les projets de vie, surtout un projet si agréable…
Je suis le moteur, ma tête fourmille toujours d’idées ; lui c’est la locomotive avec sa force tranquille, sa zen attitude, son soutien pour m‘aider à faire avancer les projets et réaliser les rêves.
Il suffit de peu. Il suffit de pas grand-chose pour qu’un mariage se dissolve. Si vous lisez ce texte jusqu’au bout, vous seriez surpris(e) voire choqué(e), ou pas, par cette première phrase ou ce « pas grand-chose ».
Un matin d’octobre, de ces jours où l’hiver ne pointe pas encore son nez et l’été s’en va sur la pointe des pieds. Ce matin mon fils de douze ans allait subir sa première prise de sang. J’imagine en tant que maman, qui plus est phobique de cet acte, mon fils devait éprouver une certaine anxiété…
« Alors tu pars, le matin, dans le premier train… Eh bien, je pourrais dire que tout va bien. Et je pourrais faire comme si de rien n’était, et dire au revoir… » (« Can’t Stop Loving You », Phil Collins)
Lettre à la femme de ma vie
Ma chérie. Je t’aime. Quand tu n’es pas là, je me mets à écrire. En pensant à toi, l’inspiration me vient naturellement et je pourrais écrire des pages sur notre histoire. L’écriture me permet surtout d’être plus posé et plus réfléchi. De bien choisir les mots pour éviter de nouveaux malentendus et quiproquos entre nous. Analyser et supporter la situation, sans l’impulsivité des réactions à chaud.
« La chance que tu as avec ton mari qui t’aide à la maison et qui joue avec les enfants ! » Je ne compte plus les fois où j’ai entendu cette phrase.
Oui, j’ai la chance, lorsqu’il m’apporte le café au lit après que je n’ai dormi que trois heures. Lorsqu’il me laisse dormir samedi matin jusqu’à midi car j’ai dormi environ quinze heures de lundi à vendredi. Et lorsqu’il prend en charge les enfants le matin, car j’ai encore saigné du nez en me levant trop vite…
Que faire lorsqu’on n’arrête pas de courir et on n’a pas le temps de se poser ni de se reposer ?
Nous sommes partis récemment rendre visite à un couple d’amis en Suisse, dans le canton de Zurich. Un dimanche de novembre. Il faisait plutôt froid. Une balade au lac. Le calme absolu…
C’est le jour de mon mariage. Nous dansons, joue contre la joue, au rythme de la chanson « You » du groupe « The Sharp ». On discute. On rigole. La fête est très réussie. Il restera avec nous parmi les derniers invités jusqu’au petit matin.
Ce n‘est qu’en regardant le film et les photos de mariage quelques semaines plus tard, que je remarquerai son regard tendre posé sur mon visage.
Un jour de la semaine. Je récupère mon petit garçon de quatre ans au centre de loisirs de l’école maternelle. Il a des marques de doigts et trois écorchures sur la peau du cou.
C’est un enfant peu bavard et réservé. Je lui pose des questions. Qu’est-ce qui s’est passé ? Qui te l’a fait ? Réponse : « Je me suis fait mal tout seul ». Il ne raconte jamais ce qui se passe à l’école. Contrairement à son grand frère qui dévoile tous les détails de ses journées. Le petit, dès qu’il quitte l’école, en fait complètement abstraction.
Je suis malheureuse… Rien ne va. J’ai 24 ans. J’ai terminé les études. Je ne sais pas quoi faire de mon avenir. Ma dernière relation a été désastreuse. Je ne tomberai plus jamais amoureuse. Je ne veux plus. Ça fait trop mal…
Un couple d’amis, la cinquantaine, m’invitent à passer le week-end chez eux pour me changer les idées. Il y aura du monde car c’est jour de la brocante. Ils ont réservé l’emplacement devant leur maison et invité un groupe d’amis pour que chacun puisse vendre des objets dont ils n’ont plus besoin.
Chaque fois que je monte l’escalier à la maison, je suis essoufflée, comme si j’avais couru un cent mètre.
Je ne fume pas. J’ai un poids équilibré. Je prends des vitamines. D’où cette fatigue ? Serais-je anémiée ? Une prise de sang. Non, pas d’anémie. Tous les autres résultats sont corrects. Je me dis que c’est la seconde grossesse et l’allaitement prolongé qui m’ont épuisée. Ceci dit, mon cadet a déjà 3 ans… Lire la suite →
Il rentre de plus en plus tard. Je ne m’endors jamais avant son retour. Je résiste au sommeil. J’attends. J’écoute.
J’entends des pas dans la cage d’escalier. Non, encore une fois ce n’était pas lui, juste la voisine. Plus la soirée avance, plus la tension monte. Ça y est, j’entends la clé qui tourne dans la porte. Il est rentré. Je suis soulagée. Je peux m’endormir…
Premier jour de mon nouveau travail. On me présente mon binôme.
Un homme d’environ 45 ans. Visage impassible, regard glacial et perçant, je comprends en une seconde qu’il vaut mieux faire partie de ses amis que de ses ennemis. Mon intuition me trompe rarement.
Sept ans de mariage. J’avais tout pour être heureuse.
J’avais tout : un gentil époux, deux magnifiques enfants, un bel appartement flambant neuf, un travail stable, quelques amies fidèles, des vacances paradisiaques. Que vouloir de plus ?