« Et dis-moi maman
Referais-tu ta vie de la même façon
Ou retournerais-tu en arrière pour la changer ? »
(« Thinking Of You », Lenny Kravitz)

Voici ce que votre dernier texte « Quand tous les rêves se réalisent » m’a inspiré…
[Témoignage de lectrice]
Quel est le rôle ou la place de la femme dans la famille ?
Oui, c’est une question cruciale, voire vitale, que doit-on faire, en tant que mère et pas en tant que femme, quand on a un enfant ? J’ajoute tout de suite, bien évidemment, que je parle de situations où il est possible financièrement de se poser cette question.
1/ S’en occuper à temps complet, pas de nounou ni crèche ni quoi que ce soit, juste la famille ou une personne de confiance pour garder son enfant lors des incontournables tels que visite chez le médecin, coiffeur ou autre ?
2/ Le confier dès la fin du congé maternité soit à une nourrice, soit à une crèche, en se disant que ces gens-là savent faire et sont formés pour ça ?
3/ Essayer de trouver un équilibre entre le travail et la garde de son enfant, tels que travail à mi-temps, télétravail, ou autres ?
Il n’existe pas de solution parfaite, ça se saurait.

Personnellement, j’ai eu beaucoup de mal à confier mon fils à une nourrice, très gentille au demeurant, mais pour moi je laissais mon enfant à une « étrangère », ça ne se faisait pas, et j’ai énormément culpabilisé. Le matin, c’était son père qui l’amenait chez cette dame, je n’arrivais pas à regarder mon enfant, j’avais l’impression de l’abandonner à chaque fois et c’est mon mari qui m’a aidé à accepter ce déchirement.
Il m’a dit simplement « viens, dis-lui au revoir, à ce soir »…
Et petit à petit, j’ai dû accepter cette situation, mais je n’avais qu’une idée en tête : faire une deuxième enfant pour pouvoir enfin m’occuper du premier à 100 % et plus loin encore, un troisième pour ne plus travailler et assumer mon choix d’être mère. Il y a trente ans, la disponibilité pour élever trois enfants existait encore (plus maintenant) et c’était l’option que nous avions choisie, bien que financièrement cela s’annonçait plus que difficile.
Malheureusement, la vie en a décidé autrement.
Pas de deuxième enfant avec tout un schéma de vie à revoir. Un enfant qu’il a donc fallu faire garder jusqu’à ses neuf ans avec pas mal d’inquiétudes quant aux nourrices diverses et variées… Et puis un déménagement professionnel, et là pas de travail pour moi dans cette région. Alors, j’ai pu être disponible à temps complet et même si, en tant que femme, c’était frustrant de ne pas avoir ma place au travail, j’ai compensé par ma présence pour mon fils.

Aujourd’hui, avec le recul, je continue à penser que seuls les parents devraient être maîtres de l’éducation de leurs enfants et qu’il est angoissant de devoir les confier avant leur entrée en maternelle à une tierce personne. Mais ce n’est que mon avis et j’ai conscience que la plupart du temps, on ne choisit pas vraiment, on s’accommode de ce que la famille et la société nous proposent.
Au sujet de la famille et notamment des grands-parents, même si encore une fois, aucune solution n’est idéale, l’aide et la garde de nos petits par nos aïeux me paraît une bonne chose. Dans ce sens, l’éloignement géographique des uns et des autres pose un gros problème.
Peut-être un problème de société dont on ne parle pas assez ?
Pour finir, je n’oublie jamais une simple petite phrase que deux personnes m’ont dite dans ma vie pour me consoler de ne pas être une mère parfaite :
« Dis-lui toujours que tu l’aimes, c’est le plus important »…

« And tell me mama
Would you live your life the same
Or come back and rearrange ?”
(« Thinking Of You », Lenny Kravitz)
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