« J’ai pleuré tant de larmes
Ressenti tant de souffrance
Mais rien n’est fini tant que ce n’est pas la fin »
(« It Ain’t Over ’til It’s Over », Lenny Kravitz)

Depuis trois ans je meurs à petit feu et tu meurs avec moi.
[texte de lectrice]
Je veux qu’on se sépare. Il n’est plus possible pour moi de rester ensemble juste pour les enfants ou pour le confort matériel. Ce n’est plus bénéfique ni pour eux ni pour nous. Notre fille n’est pas bête, elle voit bien que ça ne va pas. Notre fils a déjà assez de problèmes à l’école, pour supporter en plus les tensions permanentes à la maison.
Je ne changerai pas d’avis. Pas la peine d’essayer de me convaincre ou de me faire du chantage. Cela fait trois ans que je renonce à moi, que je me sacrifie. Je n’en peux plus. Si tu décides de m’attaquer verbalement, ou d’une autre manière quelle qu’elle soit, je ne répondrai pas directement à tes attaques, pour me protéger et pour protéger les enfants. Je veux qu’ils restent à l‘écart de tout cela. Ce n’est pas de leur faute et ce n’est pas sur eux qu’il faut se venger.

Moi je sais ce que je ne veux plus.
Continuer comme ça. Angoisser à chaque fois que tu t’approches de moi. Je ne souhaite plus que tu me touches. Tu es un bon père et je n’ai rien de particulier à te reprocher. Je ne vais pas te responsabiliser ni te faire culpabiliser. Mais je ne prendrai pas toute la responsabilité sur moi non plus. La responsabilité est toujours partagée. Et moi, depuis trois ans, je me débats toute seule dans mon coin, malgré les apparences parfois trompeuses.
« So many years we’ve tried
to keep our love alive
‘Cause baby it ain’t over ’til it’s over »
(« It Ain’t Over ’til It’s Over », Lenny Kravitz)
Ce soir, si tu es enragé, et je sais que tu peux l’être, ne rentre pas à la maison. Va dormir ailleurs et reviens lorsque tu seras calmé. Je vais gérer les enfants. Je vais me débrouiller. J’ai l’habitude de les gérer malgré ce que tu puisses dire ou penser. OK, tu joues beaucoup avec eux, mais moi je sais les accompagner psychologiquement et émotionnellement. Si tu décides de rentrer, je veux que tu sois calme et posé.

La question que chaque homme se pose, est-ce que je t’ai trompé ?
Ce n’est pas la bonne question. L’infidélité, ce n’est pas celle du corps. Donc oui, dans ma tête je t’ai trompé pas une seule fois. Je ne t’aime plus et dans ma tête je suis partie il y a bien longtemps. Depuis j’ai vécu dans l’illusion que les choses pourraient s’arranger. Je pensais que j’en avais la force. Je n’en ai pas. Et je ne pars pas pour quelqu’un. Je pars pour moi. Je pars car je ne suis pas heureuse et tu n’es pas heureux.
Et je ne saurai pas t’aimer à nouveau. J’en suis vraiment désolée.
Aujourd’hui je te demande de faire un effort de rester droit, fort et humble. Je veux bien gérer les choses et j’aimerais que tu fasses de même. Sois intelligent. Ne pas me casser. Ne pas me nuire. Moi, ça ira, je tiendrai le coup, mais si les enfants voient ça, ce sont eux qui vont souffrir le plus. Mais si jamais tu n’arrives pas à rester digne et respectueux, je saurai me défendre. Je n’en ai pas fait moins que toi pour cette famille. À toi de voir.
Je reste complètement ouverte à la discussion.

« On a essayé tant d’années
De garder notre amour vivant
Mais rien n’est fini tant que ce n’est pas la fin
La fin, la fin, la fin »
(« It Ain’t Over ’til It’s Over », Lenny Kravitz)
[texte de lectrice]