« Ce que vous devez faire à présent c’est rêver. Avant qu’une chose ne se produise dans le monde, elle doit tout d’abord se produire dans votre esprit. » (Anthony Robbins)

« Alors ce blog, tu l’écris ou pas ? » Quelle connerie d’avoir parlé de mon idée de créer un blog éditorial pour femmes à une personne de mon entourage proche. Maintenant elle n’arrête plus de me mettre la pression. Les beaux parleurs, certes il y en a ! Elle doit croire que j’en fais partie.
C’était il y a un an et demi. L’idée d’écrire ce blog murissait dans ma tête depuis un moment. J’en parlais autour de moi, non parce que j’attendais des encouragements pour le faire, non plus pour frimer. J’en parlais pour verbaliser mon projet et lui donner vie de cette manière avant de le matérialiser. Lui donner vie dans mon esprit. Une étape indispensable. Plus j’en parlais, plus j’y croyais. Les peurs et blocages commençaient à sauter les uns après les autres. Car vouloir écrire est une chose. OSER écrire en est une autre.
Alors mythomane ?
Je n’en reviens toujours pas de cette méfiance à mon égard, ce regard désapprobateur, cette attitude suspicieuse, cette méprise de la part de cette personne, censée bien me connaître et surtout connaître ma persévérance qui est l’une de mes principales ressources depuis toujours.

Créativité. Inspiration. Motivation.
Il y en a qui y arrivent à créer sur commande, sous contrainte. Je n’en fais pas partie, bien au contraire, comme pour beaucoup de choses dans ma vie. Et ce n’est pas juste une question de volonté, se dire « je veux le faire. » Il faut le vouloir, certes. Mais il faut aussi avoir la capacité de se projeter mentalement dans cette réalité souhaitée, pour y croire jusqu’à ce qu’elle prenne corps.
L’exprimer verbalement amplifie ce processus, le cerveau s’en imprègne et se prépare à (ré)agir.
La préparation mentale bien connue dans le monde du sport permettant de préparer les champions sportifs à atteindre leur état optimal, leur état de fluidité dans lequel ils arrivent à se dépasser et performer, tout naturellement. Cela s’applique à tous les domaines de compétences.
À l’inverse, celui qui dit « je ne vais pas y arriver », il n’y arrivera pas. Car son cerveau sera programmé ainsi et c’est prouvé scientifiquement.
Alors le jour où l’inspiration arrive, le processus de création, de matérialisation devient incontrôlable. Cela se fait littéralement tout seul. Les mots sortent de la tête, activant les doigts des mains qui posent tout le contenu sur un document word (puisque mes brouillons ne sont pas manuscrits). En même temps cela demande du temps, de l’énergie et du calme et, avec deux enfants, je n’en ai pas toujours autant que j’aimerais en avoir lorsque l’envie d’écrire se pointe.

Donc oui, ce blog était bien réel avant même d’être matérialisé et si j’en parlais c’est que je savais qu’il verrait jour plus tôt ou plus tard. En revanche les « quand, comment et où » n’appartenaient qu’à moi, je ne devais rien à personne et ne supportais pas cette exigence venant de l’extérieur m’imposant de me justifier. Depuis j’ai appris à filtrer les messages du style « si tu ne l’as pas encore fait, c’est que tu ne le feras jamais », et à me couper des personnes qui privilégient ce type de communication.
Un an plus tard, une cinquantaine de textes publiés, chacun comptant entre 1 000 et 1 500 mots. Cela m’amène à environ 65 000 mots, soit le volume moyen d’un roman.
L’inspiration peut venir à tout moment. J’ai écrit en marchant dans la rue. Dans le bus. Dans le métro. Mais le plus souvent, la nuit, une fois les enfants couchés. Beaucoup d’artistes créent la nuit. Pas mal d’écrivains écrivent la nuit. Mais lorsqu’il faut se lever tôt le matin et gérer tout un tas de choses… Migraines, mal aux yeux, fatigue. À un moment, il devient urgent de prioriser, de faire des choix, de prendre des décisions.

« Toute personne qui réussit avait un rêve et l’a poursuivi jusqu’au bout. » (Anthony Robbins)
J’ai choisi la liberté de continuer mon projet d’écriture, même si cela demande des renoncements et oblige à une vraie rigueur. J’entends déjà des voix qui se lèvent « Ah encore une qui vit aux crochets de son mari. » ou qui me demandent « ça sert à quoi ce que tu fais ? » ou « ça te rapporte combien ? »
Combien d’argent faudrait-il que je gagne pour que ces mêmes voix disent « OK, tu es utile à la société… »
Et tous ces bénévoles qui donnent de leur temps et de leur énergie à des causes caritatives, ils ne gagnent pas d’argent. En quoi leur activité serait moins importante que celle rémunérée ? Au contraire, ce qu’ils font, eux, vaut tellement plus. Si le seul dénominateur de la valeur d’une activité, d’une personne, était l’argent, ça se saurait.
Alors disons que je fais du bénévolat…
Mon objectif n’a jamais été de gagner des millions. Je n’ai jamais rêvé de célébrité non plus. En revanche ce qui me rend heureuse, ce sont vos petits messages, mes chères lectrices, que je reçois de temps en temps. Le fait d’avoir OSÉ écrire ce blog a été un énorme succès pour moi. Le fait d’avoir attiré déjà plusieurs milliers de lectrices en est un autre. Dans ma vie professionnelle antérieure, rémunérée, je n’avais jamais reçu autant de signes de reconnaissance ni éprouvé autant de satisfaction.
Merci de votre fidélité depuis un an !

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