« Toujours autant d’pluie chez moi
Toujours autant d’pluie chez moi »
(« La pluie », OrelSan & Stromae)

Une autre bonne nouvelle est tombée aujourd’hui. Notre fils ainé a été admis pour une colonie d’été du CE de l’entreprise de son papa. Thème de la colonie : équitation, kayak, découverte de la nature. Trop bien !
J’ai récupéré les enfants au centre de loisirs. Après cette belle journée ensoleillée, je suis de bonne humeur. Eux aussi ont passé une journée sympa grâce au soleil à la récrée. Ils débordent d’énergie, comme toujours. Je ne peux que m’en réjouir. Une fois rentrés, ils font la trottinette sur le balcon avant le dîner. Et moi j’ai marché pendant 80 minutes aujourd’hui, pas mal. Cela correspond à 8 432 pas. Je suis contente. Je profite de la terrasse, des derniers rayons de soleil, je respire profondément, un verre à la main. Je sens le printemps approcher à grands pas, cette perspective me réjouis énormément.
Et je viens de me rendre compte que c’est déjà le printemps, ici et maintenant. Car la pensée positive c’est surtout ici et maintenant, profiter de chaque instant.
Je suis contente de cet exercice. Je note tout le positif de la journée au fur et à mesure que cela arrive, et le fait de tout noter prolonge ces moments magiques. Cela me change car d’habitude je fouille dans le passé pour mes textes, et là je fouille dans le présent. Sans me dépêcher. Sans aller trop vite. Une belle journée s’achève. Encore un texte bouclé prêt à être publié ce soir, c’est ce que je préfère au-dessus de tout. En publiant un nouveau texte, je ressens une vraie plénitude. Après le dîner des enfants, le bain. Leur papa des enfants ne tardera pas à rentrer. Ils sont excités à cette idée, comme tous les soirs.
Il rentre et dès la porte s’exclame : « Mais il ne peut pas partir pour cette colonie, elle dure 20 jours, c’est trop long ! »
Mais merde ! Ce soir-là son attitude « rabat-joie » contraste tellement avec ma bonne humeur, mon optimisme et mon enthousiasme. Ce n’est pas possible ! Il n’est jamais parti en colo lui, mais pourquoi il déverse toutes ses appréhensions et ses peurs devant les enfants ! Notre aîné a tout entendu, tellement enthousiaste à l’idée de cette colo d’été, il dit maintenant qu’il ne veut plus y aller. Pour moi c’est comme une claque et les larmes se mettent à couler. Je pleure très rarement, mais là c’est parti tout seul. Je lui réponds quelque chose, très en colère, et monte à l’étage pour prendre un bain chaud et mousseux, le meilleur moyen pour me calmer. Il ne me verra plus de la soirée…
Fin du premier jour de pensée positive.
Le rideau tombe…

2e jour
Il fait gris et il pleuviote. Comme par hasard !
Eh oui, la pensée positive depuis hier soir ce n’est vraiment pas évident, bien au contraire, c’est un énorme effort à faire ce matin. Mais je vais tenter, je m’y suis engagée… Voici les trois pensées pour cette journée que je passerai avec mon fils cadet que j’emmène chez deux spécialistes. Elles vont m’aider à « tenir » mon engagement.
- « Il n’y a pas de mal sans un bien« , cela s’est toujours confirmé dans ma vie.
- « Chaque jour compte« , l’idée de l’importance de chaque brique dans la construction de l’édifice final.
- « Le temps, c’est de l’amour« , heureuse d’avoir le temps à consacrer à mes enfants grâce au fait de ne pas travailler en ce moment.
Lorsqu’il s’agit uniquement de moi, aucun problème pour cultiver la pensée positive. En revanche dès qu’il s’agit de mes enfants, différentes inquiétudes m’envahissent souvent. Il va falloir que je fasse un énorme travail sur cette anxiété que je cultive. Je pense que cela devra passer par le lâcher-prise…
Lorsqu’il s’agit uniquement de moi, aucun problème pour cultiver la pensée positive. Mais la confrontation avec la réalité grise de certaines personnes me fait souvent descendre de mon petit nuage. C’est comme une douche froide lorsqu’on est confronté à une personne négative, surtout quand c’est quelqu’un de proche.
Et aussi cette résistance au changement, cette peur de tout que je décèle chez certaines personnes qui ont un énorme potentiel, mais ne l’exploitent pas pleinement ou pire, pas du tout. Parfois j’ai du mal à me mettre à leur place. Il va falloir que je travaille aussi sur cet aspect, comprendre la réalité des autres qui n’est pas la mienne, pour devenir une bonne coach. Accepter que certaines personnes fonctionnement différemment et que c’est de leur responsabilité et non de la mienne…

Malgré la migraine et le ciel gris, je profite de la présence de mon petit bout qui n’a pas encore cinq ans. Il regarde le monde qui l’entoure avec ses lunettes roses (en réalité elles sont rouges). Il s’émerveille lorsque nous passons sur un pont au-dessus d’une gare ferroviaire « Les TGV ! » Le bonheur extrême. Il adore les trains et il n’y a que cela qui compte en ce moment. Les trains qu’il admire. Ici et maintenant. Il a une multitude de livres sur les trains et il en dessine constamment. En fait, il excelle dans ce domaine pour son âge, dessiner des TGV…
« Eh hop ! Il a sauté dans une flaque d’eau. Il est heureux… »
Et le comble du bonheur pour ce petit bonhomme, c’est le chantier du Grand Paris à proximité de notre maison. Les travaux, cela le fait rêver à chaque fois que nous nous arrêtons pour qu’il puisse observer le chantier et admirer les messieurs qui y travaillent. Trop chou. Je souris en tenant sa petite main toute chaude. Il marche doucement. Au lieu de lui dire de se dépêcher, je ralentis, je m’adapte à lui. Pourquoi nous presser ? C’est notre journée. On marche donc lentement, chacun tenant un parapluie à la main.
Lui le sien avec Spiderman. Moi le mien avec de petits cœurs.
Activité de cet après-midi : nous ferons des pancakes pour un goûter gourmand. Il a appris à les faire dans un cours de cuisine pour enfants, et depuis nous en faisons souvent. Il adore cuisiner, et moi j’ai bon appétit depuis quelques temps. De l’autre côté de la vitre de la cuisine, le soleil réapparaît timidement, et je souris à nouveau. Le bonheur c’est très simple finalement. C’était un peu speed ce matin et je n’ai pas assez dormi la nuit… Mais finalement c’est là que l’exercice commencer à être intéressant. Je me rends compte à quel point la physiologie et la météo peuvent impacter mes pensées et mon moral.
Aujourd’hui cela aura été laborieux, mais je suis finalement contente de cette journée bien remplie. Deux visites médicales importantes pour le petit, 89 minutes de marche soit 8 732 pas. L’équivalent de 6 km de marche. Encore mieux qu’hier ! Nous avons bien mérité les pancakes.
J’ai réussi à poser quelques petites briques nécessaires à l’édifice final. Peut-être parmi les plus importantes, qui sait…

« Il fait quand même beau, il fait beau
Il fait beau, il fait beau, chez moi, il fait beau, il fait beau
Il fait beau, il fait beau
Chez moi, il fait beau »
(« La pluie », OrelSan & Stromae)
Ping : Je suis qui je suis... 3e partie * Tout pour être heureuse