L’année a été plutôt réussie, pour moi…

Malgré le début de la guerre en Ukraine, l’hospitalisation de ma maman en début d’année et sa maladie qui s’est aggravée.
Clouée en chaise roulante elle a accepté d’avoir une aide à domicile. Malgré la dépression de mon petit frère (un peu à cause de la guerre qui pourrait – éventuellement s’étendre dans mon pays natal – du moins c’était sa crainte – et qui s’est ajoutée à ses problèmes personnels et professionnels). Malgré l’hospitalisation de mon père en fin d’année et l’annonce qu’il devrait avoir un pacemaker…
Malgré tout cela, l’année a été plutôt réussie, pour moi. Je dois l’avouer.

D’abord l’arrivée dans notre petite famille de Saphir, un petit carlin noir plein de joie de vivre et débordant d’amour. Ensuite de belles vacances à la montagne (moi un peu perturbée car c’était justement au moment où la guerre a éclaté et face aux menaces nucléaires je ne dormais pas vraiment paisiblement), mais la vue apaisante sur le Mont Blanc et les joies des sports d’hiver m’ont permis de croire que ce magnifique univers ne pourrait jamais être anéanti par un fou furieux, un psychopathe n’ayant aucun respect pour la vie humaine.
Au fond de moi je suis persuadée qu’il envie aux enfants du monde entier et surtout aux enfants Ukrainiens leur enfance heureuse (du moins avant la guerre) et l’amour de leurs parents que lui n’a pas vraiment eus. Sans avoir de réelle stratégie ni de vision d’avenir, il veut juste détruire ce que lui n’a jamais connu. Tous les dictateurs ont eu une enfance malheureuse et ont manqué d’amour de leurs parents… Inutile de se creuser les méninges pour chercher des raisons politiques ou « profondes » de ses agissements. Il n’y a aucune profondeur.

Malheureusement (ou heureusement ?) au fil du temps on s’habitue à tout et moi-même j’ai réussi cette année à penser à moi, à mon développement personnel, à mon activité professionnelle et à mes proches, en essayant de ne pas trop laisser influencer mon bien-être et mon état d’âme par cette horrible guerre qui ne quitte plus les écrans de nos télés.
Et qui est bien plus proche que ce que pense une partie des Français – lorsque je suis rentrée dans mon pays natal plusieurs fois cette année, pour tenir compagnie à ma maman malade (d’abord à l’hôpital, ensuite à la clinique SSR et finalement à la maison) – j’ai croisé partout des femmes et enfants ukrainiens. Ma ville est l’une de leurs destinations « préférées » en ces temps difficiles. Pas trop loin de leurs maris, pères et fils. La langue ressemblant à la leur donc facile à apprendre.

Et je ne peux ressentir que de la fierté en voyant l’élan national de générosité et toute cette hospitalité offerte à coeur ouvert par les familles polonaises aux exilé(e)s ukrainien(e)s. Alors qu’historiquement nos deux peuples n’ont pas vraiment été amis par le passé… Il y a même eu des événements tragiques.
L’année a donc continué en m’offrant une nièce, le premier bébé de mon frère tellement attendu, cousine pour mes deux garçons et une petite-fille pour mes parents. Tellement belle et réconciliant la famille après les grosses tensions du début d’année. Elle s’appelle Gaïa. Un prénom porteur de message profond et d’espoir…

Enfin j’ai réussi aussi à prendre soin de ma santé et retrouver la forme que j’avais avant le Covid. À l’époque je marchais beaucoup – je ne conduisais pas. Depuis que j’ai eu mon permis et face aux différentes « péripéties » arrivées depuis quatre ans, j’ai cessé de marcher et j’avais pris du poids. Et avec ces quelques kilos supplémentaires – risque de diabète (c’est héréditaire et les résultats n’étaient pas vraiment encourageants) ; plus un taux élevé de mauvais cholestérol. À l’heure où je vous écris, il ne me reste que de stabiliser l’amélioration et continuer dans cette voie de santé qui me correspond tellement mieux.
Et une autre chose tout aussi importante : j’ai enfin pu faire le deuil d’une relation qui m’avait mise à genoux il y a bientôt quatre ans. Je vous en dirai plus dans un futur article…

Mes enfants dorment paisiblement. C’est bientôt Noël. Tous les enfants de ce monde devraient dormir paisiblement et bien au chaud. Et les enfants ukrainiens devraient jouer dans la neige et manger de la confiture de baies rouges de Kalina au lieu de se cacher dans des caves ou de fuir leur pays natal.
Mon souhait pour 2023 est que cette guerre s’arrête et que tous les responsables brûlent en enfer. Que la justice soit faite…
Très joyeuses fêtes de fin d’année et heureuse année 2023 !
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